Algérie | Inde | Népal | Viêt Nam
Mon premier reportage pour Le Monde diplomatique date de 1998. Je vivais à Vienne depuis trois ans, et je percevais déjà combien la xénophobie autrichienne avait quelque chose de spécifique en comparaison aux autres racismes européens. Deux ans plus tard, le parti d’extrême-droite accédait au pouvoir, provoquant un tollé chez ses partenaires de l’Union européenne. De retour en France en 2003, ma collaboration avec ce journal de qualité est devenue plus régulière. Reporter de terrain, je parcours quelques parties du monde (Europe, Maghreb, Moyen-Orient, Asie) en essayant de comprendre la vie des gens, leur joies et leurs souffrances.
Algérie
Parmi tous les pays que je connais, l’Algérie tient une place à part. J’y ai effectué de nombreux reportages, j’ai écrit des livres, j’ai parcouru des milliers de kilomètres, j’ai commencé à apprendre l’arabe algérien, … Aujourd’hui, je ne peux plus y retourner, car les autorités algériennes refusent de me délivrer un visa. En 2017, au cours de mon enquête sur le traumatisme de la guerre civile des années 90, je me suis fait arrêter puis expulser par la police militaire.
Inde
Plus c’est complexe, plus j’aime ! Pour un journalisme comme je le pratique, l’Inde est un pays fantastique. Qui peut prétendre comprendre cette société d’un milliard quatre cent millions d’êtres humains compartimentés en autant de groupes que l’hindouisme possède de divinités ? Je suis allé en Inde pour la première fois en 2003, accompagnant ma compagne dont le grand-père vietnamien s’était établi à Pondichéry, où il venait juste de décéder. En 2020, j’étais dans l’Assam (nord-est du pays) alors que les autorités cherchaient à enfermer dans des camps les immigrants bangladeshis. Deux ans plus tard, je partais au Kérala (sud-ouest) pour observer les nouvelles pratiques de l’Islam dans la dernière région communiste de l’Inde.
Viêt Nam
Comme l’Algérie, le Vietnam est un pays que je connais bien – à la différence que je n’ai jamais cherché à en apprendre la langue (tellement difficile !), et que je n’y suis pas interdit de séjour. En 2019, j’ai effectué un reportage sur les paysans dont les terres avaient été accaparées par les autorités, puis revendues très cher à des investisseurs étrangers, chinois ou coréens.
Népal
J’ai effectué ce reportage en avril 2024 sur une moto Royal Enfield bullet 350, qui m’a permis de découvrir des régions pauvres et difficiles d’accès à l’ouest du pays. Certains villages sont encore fortement marqués par la rébellion maoïste des années 1996-2006. A paraître bientôt !