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On pense en général que les harkis, ces Algériens intégrés à l’armée française pendant la guerre de libération, ont soit réussi à s’enfuir en France, soit été massacrés au moment de l’indépendance. Cette idée est complètement fausse. En réalité, la plupart d’entre eux n’ont pas été assassinés, et vivent en Algérie depuis un demi-siècle. Une vérité difficilement acceptable des deux côtés de la Méditerranée.
Livre
Pendant deux ans, j’ai parcouru des milliers de kilomètres à travers toute l’Algérie afin de retrouver les témoins de cette histoire occultée. Des témoins qui, pour la première fois de leur vie, ont accepté de parler. Mon livre Le Dernier Tabou, sorti en 2015 aux éditions Actes Sud, retrace la vie de ces « Harkis » restés en Algérie après l’indépendance, et qui n’ont pas été tués. A travers ces récits de vie, étayés par de nouvelles archives, on comprend que l’histoire des « harkis » s’inscrit au cœur d’un système colonial qui opprima le peuple algérien pendant cent-trente-deux années.
Archive
Les archives concernant les harkis proviennent essentiellement de l’armée française, et datent d’avant 1962. Comme la plupart des crimes, les assassinats de harkis en 1962-1963 n’ont produit presque aucune archive. Puis les autorités algériennes ont considéré qu’il n’y avait plus de harkis en Algérie. Donc pas d’archive.
Galerie
Dans l’Oranie, à Sidi-Ghilès, en Kabylie, dans les Aurès, à Tebessa, etc. Une galerie de portraits de ces témoins d’une histoire que personne ne veut entendre, ni en France ni en Algérie.
Média
La publication du Dernier Tabou a provoqué une large couverture médiatique, en France et en Algérie.